lundi 22 février 2010

Devinez la destination !





















Nous avons quitte l Afrique deja depuis quelques jours...mais ou sommes-nous, vous vous demandez? De retour en Asie !! En fait, nous sommes aux Philippines. Ca a l air bizarre, mais c etait la destination prevue depuis longtemps puisque Jean Sebastien et Marie Eve, des amis a nous, venaient ici pour 3 semaines. On est venus les rejoindre...en surprise! (c est pour ca qu on n ecrivait pas notre prochaine destination sur le blogue) On les a surpris a l aeroport en engageant un chauffeur de taxi pour leur faire croire que le trajet de l aeroport jusqu a leur hotel coutait 100$US...Au moment ou ils ont voulu quitter le taxi, on a cogne dans la fenetre pour leur demander s ils avaient besoin d argent...On a bien ri!!! Maintenant on passe les 3 dernieres semaines (eh oui! deja...) aux Philippines avec eux.

Pour la premiere semaine, on est alles faire du trecking au nord de l ile de Manille. Comme la route est longue, on a decide de se louer une voiture. Donc on s embarque dans notre Honda Civic paquettee jusqu au toit avec tous nos bagages pour un periple de plusieurs heures. Il faut comprendre qu ici ce sont des montagnes et la route est construite (des fois detruite!) a flanc de montagne, sinueuse et dangereuse. Il y a souvent des glissements de terrain et souvent ca emporte la route aussi...bref, des heures et des heures de conduite agreable. (6 heures pour faire 100km...)

Par contre, les paysages sont a couper le souffle. Creusees a flanc de montagnes, il y a des terrasses de riz a perte de vue. Bref, on se promene, on explore. On a fait une randonnee a l interieur d une caverne. En fait, c etait une cave qui rejoignait deux grottes. Donc, deux heures de marche a 800 pieds sous terre pour passer d une grotte a une autre. Avec des passages assez etroits pour qu on s y glisse avec peine, des escalades le long d une falaise accroches a une corde suspendue au dessus d une cave dont on ne voyait pas le fond. Par contre, le decor etait digne d un reportage de la BBC et au bout de la cave, il y avait des petites etendues d eau limpides et des gigantesques formation de carbonate de calcium sur lesquelles on pouvait grimper. De la speleologie extreme, mais tout le monde est ressorti avec tous ses membres.

Ensuite, on a continue notre exploration du nord de Manille. On est alles visiter des terrasses de riz construites il y a 2000 ans litteralement a flanc de montagne. C etait de toute beaute, par contre assez epuisant a monter...des escaliers sans fin pour nous amener a une magnifique chute d eau dans laquelle on s est depeches d aller plonger pour se rafraichir.

On est aussi alles camper pour une nuit dans une hutte traditionnelle du peuple de ces montagnes. Genre de petite cabane avec un toit de paille et une petite echelle pour y grimper. Plutot modeste, mais la vue sur les terrasses de riz, le feu de camp et le rhum a 35 pesos (0.41$) pour 26 onces, ca aide a s accommoder du camping! Et Julie, tu vas etre contente d apprendre qu on a transmis la tradition des banana boats aux Philippines!!

Puis, on s est diriges vers la cote pour aller surfer. Apres pres de 150 km (comprendre, 8 heures de route), on est arrives dans le suppose paradis des surfers...Arrives la-bas, on se rend vite compte qu on ne fera pas beacoup de pirouettes dans les vagues parce qu il y a ici a peu pres autant de vagues que sur la riviere Nicolet un jour sans vent...Un peu decus, on pack l auto et on repart vers le sud pour un autre jour de route sans fin. Avant de repartir, on rencontre un couple qui reconnait notre accent quebecois parce qu ils sont Canadiens. Vous habitez ou, qu on leur demande...Whitehorse!! Le gars me dit qu il connait Richard parce que son pere a deja travaille avec...(desolee maman, je ne me souviens plus de son nom)... Petite planete.

On a finalement mis le cap sur un volcan au sud de Manille. Un des plus dangereux au monde que le guide nous dit...On arrive sur le bord du cratere et en regardant le lac au fond, on se demande bien comment ca peut etre un volcan dangereux (la seule menace qu on lui trouve c est la possibilite que quelqu un se noie dans le lac). C etait avant de descendre dans le cratere et de se rendre compte que la menace du lac, ce n est pas de s y noyer, c est de se bruler!! L eau est tellement chaude qu on ne s y trempe meme pas les doigts. A certains endroits dans le lac, l eau bout. Autour du lac, le sol est jaune de souffre et chauffe. C est pas melant, a certains endroits j avais peur que mes souliers fondent. Autour du lac, il y a plein de fissures d ou jaillit de l eau bouillante et de la fumee. D ailleurs, les locaux mettent des oeufs dans un filet a papillons, le deposent dans une faille et se font des oeufs a la coque!! On a meme vu un gros trou de boue qui bout...a gros bouillons. Le guide nous rassure, le volcan est monitore de pres et avec leur equipement a la fine pointe de la technologie, c est certain qu ils peuvent prevoir les eruptions...jugez par vous-meme sur la photo..

Demain on part pour les iles pour aller plonger. On s en va sur une ile celebre pour ses requins baleines...on espere bien avoir la chance d en voir!!
A la prochaine
xxx

Bye Bye !!

vendredi 12 février 2010

L Afrique en quelques mots...






Notre periple africain bat son plein. Nos destinations a date ont ete assez limitees. On n est pas capables de faire plus de chemin. Premierement, on est accables par la chaleur et ca nous enleve l energie de faire quoi que ce soit de trop physique, mais aussi parce que tout est extremement lent ici et ca rend tous les deplacement compliques.

On a commence par visiter ce qu on n avait pas encore vu de la Tanzanie. Apres notre safari, on s est rendus a Dar Es Salam, la metropole du pays. La ville n a de metropole que sa criminalite en fait. Ce n est pas une ville particulierement belle ou securitaire, mais c est interessant de voir la vie ici. Comme dans toutes les grandes villes, il y a des gens bien habilles et presses qui se rendent au travail et il y a des mendiants dans les rues. La grosse majorite des gens par contre, sont des petits commercants qui gagnent leur maigre salaire en vendant des broutilles installes sur une table branlante a meme le trottoir.

La pauvrete est omnipresente (comme partout ailleurs en Tanzanie d ailleurs). On n a pas vraiment vu de vraie maison, que des immeubles insalubres ou des abris de fortune batis de bois recycle et de tole ondulee. Le desespoir portant souvent les gens a commettre des actes qu ils ne feraient pas autrement, il est fortement deconseille de se promener a pied le soir. Sage conseil qu on a suivi a la lettre apres avoir vu en quoi les rues se transforment apres le coucher du soleil. Il y a des gardes avec des armes automatiques devant chaque guichet automatique, banque ou bijouterie. On n a pas vraiment pris de photos de la ville, on n ose pas se promener avec notre camera...

Par contre, le jour, les gens sont sympathiques et en general nous saluent gentimment. On s est meme fait abordes par un gars qui voulait demander une question a Francois sans que j ecoute. Pourquoi? Il lui repond qu il se cherche une femme...blanche! Desole, mais elle est deja mariee. Deception dans son visage, mais il nous donne quand meme sa carte d affaire en nous disant de lui envoyer une autre femme blanche qu on connait pour le marier. Alors pour celles d entre vous qui seraient interesses, il s appelle Msuri et vous pouvez le rejoindre au 93-758-3269. Il est meme pret a payer votre transport pour venir en Tanzanie...

Apres avoir visite la ville, on decide de se rendre sur Zanzibar, une ile au large de la cote tanzanienne. Pour se rendre, on prend un ferry local...Des les premieres minutes du voyage, on se rend bien compte que c est le genre de ferry ou la loi de la jungle decide ou tu vas passer les deux heures que durent la traversee. Comme on n est pas tres enclins a jouer du coude pour avoir des places, on s est retrouves debout, coinces avec d autres touristes, accotes sur un cerceuil...charmant...

Comme je vous l ai mentionne, Zanzibar est une grosse ile ou vivent plus de 1 million de personnes...sans electricite depuis plus de 2 mois. Ca ne semble pas un tres gros inconvenient pour nous au debut parce qu on se fait dire que les hotels en general ont une generatrice. On pensait aussi que l ile serait plus fraiche que la ville. Erreur. La temperature ressentie a Zanzibar, confirme par Meteo Media: 44 degres Celcius. Et le probleme avec les generatrices, c est que ca coute cher a operer et pour cette raison, elles ne fonctionnent que de facon tres erratique dans la journee...et a peu pres pas la nuit! Donc, pas de fan, pas d air conditionne la nuit...Loin de nous l idee de se plaindre devant vous de la chaleur, mais je dois avouer qu a un certain moment pendant la nuit, j ai reve d un matin d hiver ou je m asseois dans mon auto gelee...

Surtout qu on etait dans un hotel miteux. Vraiment miteux. Je vous explique le topo. Hotel dans un fond de ruelle pres du port ou le jour, les pecheurs etendent leurs prises qui pourrissent au soleil. L odeur est insoutenable. Le soir, cette charmante ruelle se transforme en repaire pour tous les junkies de l ile et de notre fenetre on peut voir les jolies lumieres des cuillieres de crack chauffees au lighter. Donc, notre chambre miteuse, dans un environnement miteux, ou il fait 40 degres, ou la generatrice ne fonctionne quelques heures par jour dont de 19h a 23h...a 30 centimetres de notre fenetre sans vitre et sans moustiquaire. C est pas une blague...Quand on se couche, on ne peut meme pas parler, il faut crier pour s entendre tellement la generatrice fait du bruit. Ca a comme avantage que les vapeurs d essence camouflent l odeur de poisson pourri. Par contre, on a un peu peur de mourir asphyxies par des relents de monoxyde de carbone tel un sans genie qui chauffe sa maison avec son barbecue pendant la crise du verglas. Pouvez-vous croire que ce n est pas le pire...comme notre chambre n a pas de fenetre, on se reveille couverts de piqures d insectes, malgre le filet au dessus du lit (d une qualite douteuse aussi)!! Je vous jure, j ai au moins 300 piqures juste sur une jambe, photo a l appui!! Dans un pays ou la malaria est endemique...ye!!

Par contre, l ile est superbe. Zanzibar etait a l epoque utilisee comme port pour le commerce entre les marchants du Moyen Orient et l Afrique et par la suite pour le commerce d esclaves pour les Europeens. Donc,la vieille ville de Stone Town est un melange agreable d influences arabes, britanniques et africaines. Stone Town est un dedale de ruelles ou se cotoient mosquees, eglises anglicanes, anciens clubs selects britanniques transformes en hotel de luxe et magasins de souvenirs africains. Le cafe, servi avec un melange d epices arabes, est delicieux. A tous les soirs, une petite foire alimentaire est installee dans le parc. Au milieu de la place publique, on peut savourer un melange de brochettes de poisson peche dans la journee (et probablement laisse au soleil a cote de notre hotel!!), des fruits de mer, des samosas (specialite africaine: boeuf epice dans une pochette de pate) et du jus de canne a sucre...c est delicieux, c est le rassemblement quotidien pour toute la ville et c est pas cher!!(ca fait du bien...)

Je veux juste mentionner que meme si on a souffert de la chaleur de facon assez eprouvante, notre inconfort n est rien a comparer avec ce que vivent les habitants de cette ile. Ils sont carrement pris en otage par l inactivite de leur gouvernement a retrablir l electricite et ils doivent depenser de l argent qu ils n ont pas pour se payer des generatrices pour garder leurs commerces ouverts. Ils sont revenus des decennies en arriere a s eclairer a la chandelle et faire a manger dans la rue dans des poeles au charbon de bois. Des gens sont effectivement morts ces derniers jours intoxiques au monoxyde de carbone emanant de leur generatrice bas de gamme. C est tres triste, mais les gens sont comme resignes a avoir un gouvernement corrompu et inefficace. Comme le disait si bien Leonardo (ben oui, encore lui!) dans le film Blood Diamond : TIA, my friend, TIA...This Is Africa...

Apres Stone Town, on est alles passer quelques jours au nord de l ile, sur la plage paradisiaque de Zanzibar. Une des plus belles qu on a vue. Le sable est beau, l eau est cristalline et on passe litteralement 3 jours a lire sur la plage, on ne se leve que pour manger des ananas juteux...Il n y a pas d electricite ici non plus, mais avec l air du large, la chaleur est plus facile a tolerer...

Comme sur toutes les plages du monde, il y a des dizaines de petits kiosques de bois aux toits en feuilles de bananiers tenus par les habitants du village qui souhaitent gagner quelques shillings supplementaires a vendre des babioles aux touristes. Un matin, pendant qu on se prelassait tranquillement sur la plage, on a ete envahis par des policiers et des soldats en habits anti-emeute, avec la visiere et le bouclier...

Comme notre phobie depuis qu on est parti est de se retrouver coinces au milieu d un mouvement de contestation populaire, on s inquiete un peu. Par contre, on voit mal ou il pourrait avoir une emeute, il n y a que des touristes sur la plage...En fait, les policiers ne sont la que pour detruire a coups de machette, de hache ou de crosse de fusil tous ces petits kiosques alignes sur la plage.
En parlant avec les gens par la suite, ils nous racontent que la veille, les policiers sont venus les voir pour leur dire de ramasser ce qu ils ont dans leur boutique parce que le lendemain, elles seraient detruites. Pas d explication, pas de delai...On se promene sur la plage pour voir une cinquantaine de kiosques detruits par les "forces de l ordre". Ce qui est le plus triste, c est que dans le village adjacent a la plage, les gens ne vivent a peu pres que des touristes...la plupart ne savent pas quoi faire a part ramasser les debris de leur commerce et de les rapporter chez eux...C est une journee triste.

C est difficile de se sortir d une pauvrete extreme quand ton propre gouvernement ne te fournit pas les conditions de base comme l electricite et qu en plus, sans donner d explication, il detruit le mini commerce que tu as bati de tes mains et qui te permettait de survivre...Malgre tout, la Tanzanie est consideree comme un des pays les mieux gouvernes d Afrique...

On est encore a decider de notre prochaine destination, on vous tient au courant.

A la prochaine!!!

samedi 6 février 2010

10 lions, 9 hippos, 8 girafes , 7 babouins...


















Enfin, on debute notre safari.
Armes de nos jumelles et de notre camera, on embarque dans notre super Land Cruiser avec le toit qui s ouvre et on part a la chasse aux betes sauvages. Pour en voir, on en a vu!!! La nature ici est incroyable. Non seulement les paysages sont a couper le souffle, mais il s agit de la plus grande concentration d especes animales differentes que je connaisse (une des plus grande au monde). On se promene au travers divers parcs nationaux aux payasages varies. On passe de la foret de baobabs et d acacias (le plus bel arbre du monde, rien de moins!), aux plaines sans fin du Serengeti, a l impressionnant cratere du Ngorongoro, un ancien volcan eteint dans lequel vivent des dizaines de miliers d animaux. On n a pas assez de yeux pour tout voir!!

Ce qui nous frappe, c est la quantite d argent qui se brasse dans l industrie du safari. Dans un pays (un continent!) ou les installations sont si sommaires, le contraste entre les endroits ammenages pour les touristes et les espaces de vie des Tanzaniens fait peur. Les touristes ici deplient les billets de 100$US comme on deplie un vieux kleenex. On croise sur notre route des lodges majestueux avec des vues imprenables sur ces paysages magnifiques. Prix moyen : 300-400$US\personne\nuit (et meme plus!) Rien de moins. Et croyez-moi, il y a du touriste en masse pour faire vivre ces hotels. C est assez cocasse de les voir dans leur 4X4 habilles "en safari". Culottes safari, chemise safari, chapeau safari et la veste safari (celle avec les multiples poches). Surtout que faire un safari, ca consiste surtout a s asseoir dans une voiture et de regarder dehors...ca prend pas un habillement particulierement special pour ca...

Par contre, ca prend un minimum de concentration sur la route. En effet, comme le plaisir n est pas de s asseoir dans le camion mais bien de rester debout, la tete sortie pour avoir une meilleure vue, si le chauffeur freine brusquement, ca peut faire mal...Ca nous est arrives et disons qu on a bien rit apres coup, une fois qu on s est assures que malgre le choc, Francois n avait pas la machoire fendue et que j avais encore toutes mes dents d en bas...!!!

Cote vie sauvage, on a vu tout ce qu on pouvait esperer voir. Des elephants, des zebres, des girafes a s en tanner...On a meme vu une maman zebre accoucher. C etait vraiment cool. La loi de la jungle obligeant, le bebe se leve et marche en moins de 10 minutes (sinon, un predateur passe et le tue).
On a vu des hyenes se regaler de carcasses de gnous pendant que des centaines de vautours attendaient les restes.
On a vu des dizaines de lions, lionnes, lionceaux, des leopards a l ombre dans leur arbre, des guepards, des rhinoceros, des hippopotames, des singes de toutes les couleurs (avec des couilles bleues et un penis rouge...c est vrai!), des gazelles, impalas et cervides de toutes sortes, des autruches, des flamands roses et j en passe.
Sans compter les centaines d oiseaux exotiques et autres petites bebittes dont on ignorait l existence. Une des choses les plus impressionnantes, ce sont les gnous. Genre de cervides qui sont en quantites phenomenales dans le Serengeti et les environs. Dans les regions ou ils se regroupent, c est a perte de vue qu on peut les voir.
Chaque jour est un feu roulant de: "wow!!...regarde ca...as-tu vu ses dents...regarde le bebe...wow!!" etc, etc...C est un reportage live de la BBC sans interruption. Je n ai pas de mots pour decrire a quel point la nature ici est riche.

Comme vous vous en doutez, on aurait pu afficher des centaines de photos de tout ce qu on a vu (on en a pris pres de 2000...en 10 jours...), mais on se limite a l essentiel, vous viendrez voir le reste chez nous!!!

On experimente aussi differents logements. On fait du camping traditionnel dans des terrains de camping africains (plutot sommaires, mais confortables). Mais le plus impressionnant, ce sont les "tented camps". Ce sont en fait des tentes permanentes plantees au beau milieu du Serengeti, en plein milieu de la savane sauvage. Les tentes sont hyperconfortables (avec une douche exterieure, c est vraiment particulier de prendre sa douche sous les acacias). La nuit, on entend les hyenes grogner autour de notre tente...Le decor est enchanteur et les couchers de soleil sur la savane sont memorables. Le soir, ils font un feu de camp et des gardes armes d arcs et de fleches patrouillent autour du feu pour eloigner les betes sauvages et nous raccompagnent a notre tente quand on veut aller se coucher...C est rassurant. Le clou, c est le dernier lodge de notre itineraire. Il est situe sur une plantation de cafe et c est la plus belle chambre d hotel qu on a vue de notre vie. Gigantesque chambre avec foyer et terrasse avec vue sur la plantation. Je n ai pas pu resister a l envie de vous montrer une photo. Fameux.

On a aussi des activites plus physiques prevues au cours de notre safari. On engage un guide local pour nous amener marcher dans les plaines des environs et voir des villages massai; une tribu tanzanienne qui resiste fortement au changement et qui vit encore dans des huttes de paille et fait paitre son betail dans la region. Il a du mal nous comprendre, parce qu on aboutit a l usine locale de fertilisants chimiques...il etait tres fier de nous montrer "l attration locale". Bon.

On fait aussi une activite de velo avec un programme touristique local qui amene les touristes en excursion et avec les profits construit des systemes d irrigation et des puits pour la communaute. On aime donc ca ce genre d organisme la! On roule dans des villages de paysans. Les enfants accourent vers nous, evidemment. (c est difficile de cacher qu on n est pas du coin...) Ils s accrochent a nous et veulent tout ce qu on a sur nous. Montre, bracelets, bague, bandeau, lunettes de soleil...Apres avoir donne tous nos bracelets (j ai quand meme insiste pour garder ma montre!), le guide nous amene dans des plantations de bananes et nous fait gouter de la biere de banane...disons que ce n est pas un breuvage avec lequel t as le gout de virer une brosse...Mais l activite etait tres instructive.

Comme le monde est petit. Au milieu du Serengeti, on arrete pour une pause pipi, j attends dans le camion qu on soit prets a repartir et j entends: "Marie-Michele??" Chantal, une pharmacienne de Quebec qui vient souvent travailler a la pharmacie et qui me dit: "T es pas en Asie??" Petite planete...

Notre safari prend fin et on quitte notre confort douillet des journees toutes organisees d avance pour partir a la decouverte de la Vraie Afrique. Voyager ici nous semble pas mal plus complique et plus risque qu en Asie, mais on verra. On vous tient au courant, evidemment!
En attendant, portez-vous bien.
A la prochaine!
xxx

jeudi 4 février 2010

Mont Meru : Hakuna Matata









Nous voici rendus dans une autre partie du globe. Ici commence notre periple africain.
Arusha. Tanzanie. Afrique.
Continent completement different de l Asie qui a vraiment de quoi nous deboussoler...

Arrivee plutot mouvementee a l aeroport. On a deja reserve notre safari depuis des mois a partir du Canada et tout est suppose etre deja paye. On arrive a l aeroport. On doit nous attendre: personne...On attend...personne...on a lu dans nos livres de faire attention a la compagnie avec laquelle on reserve les safaris parce que plusieurs sont des arnaques...
On demande a quelqu un de telephoner pour nous aux numeros de telephone qu on a...ces numeros n existent plus...grrrr...On se prend un taxi et on lui demande de nous conduire au lodge prevu sur notre itineraire...Il n a jamais entendu parler de cet hotel...la panique nous gagne...
On finit par embarquer avec lui (faute d avoir une meilleure idee), il nous convainc a force de nous lancer des "Hakuna Matata" (pas de problemes...) qu il va trouver la place...
On se promene pendant 2 heures, on arrete partout, le chauffeur demande son chemin a tous les gens qu on croise...sans grand succes. Ca y est, qu on se dit, on s est fait avoir...on n a pas de safari, la compagnie n existe pas, le lodge non plus, on est pognes en Afrique et on ne sait pas quoi faire...Francois est decourage, j ai le gout de pleurer...
Finalement, dans le fond de nos papiers on trouve le numero de telephone personnel de la proprietaire du lodge (une australienne) qui donne ses instructions au chauffeur. Peu apres, on remonte une petite allee tres accidentee, on arrive a une porte grillagee et la proprietaire nous attend!!! Traitez nous de racistes si vous voulez, mais on n a jamais ete aussi contents de voir une blanche qui parle anglais!!!

Finalement tout est bien qui finit bien. Le lodge est mignon comme tout et le proprietaire de la compagnie de safari nous donne meme 100$US "pour les inconvenients" Cool. On peut maintenant debuter notre exploration tanzanienne.

Comme premiere activite, on attaque l escalade du Mont Meru: le deuxieme plus haut mont de Tanzanie apres le Kilimanjaro. 4 jours et 4566 metres de pur plaisir. On arrive au pied de la montagne, on rencontre notre guide, Amadeus. Il descend de la voiture arborant fierement des lunettes de soleil dorees et un beret rouge...on ne sait pas trop s il s agit d un vrai guide...il a plus l air du chef de l armee rebelle congolaise, mais bon il porte des souliers de marche et non des bottes de combat...on se dit que c est bon signe! On le suit, accompagnes de notre Ranger. Un garde du parc qui traine sa carabine. Son travail est de nous proteger des animaux sauvages...il mesure environ 1 pied de moins que moi...

Premiere journee de montee. Ca ne va pas dutout pour moi. Je ne sais pas ce qui me prend (on n est pas assez haut pour que ce soit le mal d altitude), mais j ai de la misere a respirer et je ne suis pas, mais pas pantoute le rythme du groupe. Je suis tellement epuisee, essouflee que je n arrive plus a reprendre mon souffle, bref ca va mal...C est pas melant, je me faisais penser a Charles Tisseyre dans Decouverte quand il abandonnait son ascension, les yeux pleins d eau en disant que "son corps ne suit plus..." Finalement, de peine et de misere on se rend au premier camp pour la nuit. A ce moment, je suis convaincue que les porteurs et les guides ont deja pris entre eux des paris sur le moment ou je vais abandonner...Il y a des huttes sur la montagne ou on peut dormir, ce qui fait qu on ne gele pas et on a une genre de terrasse de laquelle on a une superbe vue sur le Kilimanjaro. On goute notre premier "ougali" le plat national ici. C est de la farine cuite avec de l eau...chez nous on appelle ca de la colle, ici c est ce qui compose la moitie de leur alimentation...

La deuxieme journee se passe mieux. On monte pole pole (en swahili, lentement, lentement). On se rend au premier pic, le Little Meru et on dort au deuxieme camp. Dormir est un grand mot parce que, encore une fois, le but est de voir le soleil se lever au sommet de la montagne, donc debut de l ascencion du dernier pic : minuit. On monte, on monte, on affronte le froid, le vent, on a de la morve plein nos mitaines et au bout de plusieurs heures...le voila...le SOMMET !!!! Arrives en haut, notre guide me dit : "Marie, I appreciate you, you re a strong sister..." Pas woman, sister...j en ai presque pleure...D en haut on a eu un lever de soleil memorable avec vue sur le Kilimanjaro, c etait de toute beaute!! Pas besoin de vous dire qu on est tres fiers de nous et en redescendant on se dit que la prochaine fois, on monte le Kili...ouais bon, on verra...

Retour a notre lodge coquet et confortable pour la nuit et le lendemain on part en safari a la rencontre du Big Five...

Je vais tenter de vous faire le recit de notre safari le plus tot possible, mais tout est tellement complique ici...On est presentement a Zanzibar, une ile de plus de 1 million d habitants qui est privee d electricite depuis le 10 decembre parce que le seul cable electrique qui les relie au continent est brise...Donc, pour internet vous comprenez que c est difficile (tout fonctionne avec des generatrices, a des heures variables). On fait notre possible pour vous tenir au courant, mais sachez qu on va bien et qu ici, le moins qu on puisse dire c est que chaque jour est une surprise!!!
Bye Bye
xxx